Pour mettre votre maison en location, il est essentiel de garantir sa conformité légale, de réaliser les réparations nécessaires et de choisir le type de location adapté à vos objectifs. Vous devrez également effectuer les diagnostics immobiliers obligatoires, fixer un loyer compétitif, rédiger une annonce attrayante et sélectionner soigneusement vos locataires. Enfin, il est crucial de respecter vos obligations légales et de prendre en compte la fiscalité des revenus locatifs.
Préparer votre maison pour la location
Assurer la conformité légale et administrative
Pour mettre votre maison en location, il est crucial de garantir qu’elle respecte les normes de décence. Cela inclut une surface habitable minimale de 9 m², une hauteur sous plafond d’au moins 2,20 mètres, et un volume de pièce principal de 20 m³. Ces critères sont définis par le décret n°2002-120 et visent à assurer un logement décent pour le locataire.
En outre, vous devez vous assurer que votre bien est conforme aux exigences administratives, telles que la réalisation des diagnostics techniques obligatoires. Ces diagnostics incluent le diagnostic de performance énergétique (DPE), l’état des risques et pollutions (ERP), et, si applicable, le constat de risque d’exposition au plomb (CREP) pour les logements construits avant 1949.
Réaliser les réparations nécessaires
Avant de mettre votre maison sur le marché, il est important de réaliser toutes les réparations nécessaires pour garantir la sécurité et le confort des futurs locataires. Cela peut inclure la réparation de fuites, la mise à jour des installations électriques ou de gaz si elles ont plus de 15 ans, et l’amélioration de l’isolation pour éviter que votre bien ne soit classé parmi les passoires thermiques.
Ces améliorations non seulement valorisent votre bien, mais elles vous protègent également contre d’éventuels litiges ou réclamations de la part des locataires.
Choisir le type de location
Location vide ou meublée : avantages et inconvénients
Le choix entre une location vide ou meublée dépend de plusieurs facteurs, y compris vos objectifs financiers et le profil des locataires que vous souhaitez attirer. Une location vide implique généralement un bail de trois ans, renouvelable, et un dépôt de garantie d’un mois de loyer. Elle attire souvent des locataires à long terme.
En revanche, une location meublée offre plus de flexibilité avec un bail d’un an, renouvelable, et un dépôt de garantie de deux mois. Ce type de location peut être plus attractif pour les étudiants ou les professionnels en déplacement, mais il nécessite un investissement initial plus important pour l’ameublement.
Location saisonnière : règles spécifiques
Si vous envisagez une location saisonnière, il est essentiel de vous informer sur les règles spécifiques de votre commune. À Paris, par exemple, la location de votre résidence principale est limitée à 120 jours par an. Vous devez également déclarer votre activité à la mairie et respecter les règles de changement d’usage si votre bien est une résidence secondaire.
Les amendes pour non-respect de ces règles peuvent être conséquentes, allant jusqu’à 50 000 euros pour défaut de changement d’usage.
Effectuer les diagnostics immobiliers obligatoires
Les diagnostics immobiliers sont une étape incontournable pour la mise en location de votre maison. Le diagnostic de performance énergétique (DPE) est obligatoire et doit être annexé au bail. Il informe le locataire sur la consommation énergétique du logement.
Selon l’âge et l’état de votre bien, d’autres diagnostics peuvent être requis, tels que le diagnostic amiante pour les bâtiments dont le permis de construire a été délivré avant le 1er juillet 1997, et l’état de l’installation intérieure de l’électricité et/ou du gaz si ces installations ont plus de 15 ans.
Fixer le montant du loyer
Analyser le marché local
Pour fixer un loyer compétitif, il est crucial d’analyser le marché local. Comparez votre bien avec des logements similaires dans votre quartier pour déterminer un prix attractif. À Paris, par exemple, le loyer d’un appartement de deux chambres peut varier entre 2 500 et 3 500 euros selon l’arrondissement.
Assurez-vous également que votre loyer respecte les plafonds imposés par les dispositifs fiscaux ou les réglementations locales, notamment dans les zones tendues où l’encadrement des loyers est en vigueur.
Considérer les caractéristiques du bien
Outre le marché local, les caractéristiques spécifiques de votre maison influencent le loyer. Prenez en compte la surface habitable, l’état général, les équipements disponibles, et la performance énergétique. Un bien bien entretenu et économe en énergie justifie souvent un loyer plus élevé.
En fixant le loyer, pensez également au rendement locatif que vous souhaitez atteindre. Un rendement de 5% est généralement considéré comme attractif pour un investissement immobilier.
Rédiger et publier une annonce attrayante
Une annonce bien rédigée est essentielle pour attirer des locataires potentiels. Incluez des informations détaillées sur la surface, le loyer, les équipements, et les conditions de location. Utilisez des photos de qualité pour mettre en valeur votre bien.

Publiez votre annonce sur plusieurs plateformes pour maximiser sa visibilité. Les sites spécialisés, les réseaux sociaux, et les agences immobilières sont d’excellents canaux pour toucher un large public.
Organiser les visites et sélectionner les locataires
Vérifier la solvabilité des candidats
Lors de la sélection des locataires, il est crucial de vérifier leur solvabilité. Demandez des justificatifs de revenus, qui doivent être au moins trois fois supérieurs au montant du loyer. Vous pouvez également demander une caution ou souscrire une assurance loyers impayés pour vous protéger en cas de défaut de paiement.
Organisez les visites à des horaires convenables, généralement entre 9h et 21h, et assurez-vous de respecter un délai de prévenance de 24 heures pour les locataires actuels si le bien est déjà occupé.
Rédiger le contrat de location
Inclure les informations obligatoires
Le contrat de location doit être rédigé avec soin et inclure toutes les informations obligatoires, telles que l’identité des parties, la description du logement, le montant du loyer, et la durée du bail. En cas de location meublée, la liste des meubles doit également être annexée.
Prévoyez un état des lieux d’entrée pour éviter les litiges futurs. Ce document doit être signé par les deux parties et décrit l’état du logement au moment de l’entrée du locataire.
Réaliser l’état des lieux d’entrée
L’état des lieux d’entrée est une étape cruciale pour protéger vos intérêts en tant que propriétaire. Il doit être réalisé en présence du locataire et consigner l’état de chaque pièce, y compris les équipements et les installations.
Ce document servira de référence lors de l’état des lieux de sortie et permettra de déterminer d’éventuelles dégradations imputables au locataire, justifiant ainsi des retenues sur le dépôt de garantie.
Gérer la location : seul ou avec une agence
Vous pouvez choisir de gérer la location vous-même ou de faire appel à une agence immobilière. Gérer seul vous permet d’économiser sur les frais de gestion, mais nécessite du temps et une bonne connaissance des obligations légales.
Une agence peut simplifier les démarches administratives et offrir des conseils précieux. Les frais de gestion varient généralement entre 6 et 10% du loyer annuel, mais peuvent être un investissement judicieux pour assurer une gestion sereine.
Vos obligations légales en tant que propriétaire
En tant que propriétaire, vous avez des obligations légales envers votre locataire. Vous devez garantir un logement décent, effectuer les réparations nécessaires, et informer votre assureur de la mise en location. En cas de non-respect des obligations par le locataire, vous devez suivre les procédures légales pour résilier le bail.
Respecter ces obligations est essentiel pour éviter les litiges et maintenir une relation locative harmonieuse.
Prendre en compte la fiscalité des revenus locatifs
Les revenus locatifs sont soumis à l’impôt et doivent être déclarés. Selon le type de location, vous pouvez opter pour le régime micro-foncier, qui offre un abattement forfaitaire de 30%, ou le régime réel, qui permet de déduire les charges réelles.

Les locations meublées peuvent bénéficier du statut de Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP) si les revenus locatifs ne dépassent pas 23 000 euros par an. Ce statut offre des avantages fiscaux intéressants, mais nécessite une gestion comptable rigoureuse.
N’hésitez pas à consulter un conseiller fiscal pour optimiser la fiscalité de vos revenus locatifs et éviter les erreurs de déclaration.